Talking Rooms

Installations scénographiques, sonores et lumineuses pour un spectateur

Les Talking rooms  sont des fictions sonores immersives basées sur des souvenirs et un intérêt particulier pour la relation des enfants aux langues qu'ils apprennent.

Ces installations explorent les possibilités narratives de la scénographie et du son combinés.
Elles sont conçues comme des représentations pour un unique spectateur, et ne prennent vie que par et pour lui.

Talking room #1- Parle avec Elle!

Ou l'enfant qui ne parlait pas espagnol.

Bruxelles, Atelier 340, 2011. Pok, La Semaine du Son, 2018-2019.

Avec la précieuse collaboration de Raul Carrera, Raymond Delepierre et Florence Richard.

 

Une conversation téléphonique redoutée par un enfant avec sa grand-mère étrangère provoque un cauchemar. L’enfant, caché sous le lit, a peur de se confronter à un loin- tain pays, une lointaine famille qui hantent sa vie quotidienne.

Après avoir traversé un étroit couloir dans la pénombre, le spectateur pénètre dans une minuscule chambre. L’enfant, caché sous le lit, murmure son angoisse...

"Allô...allô?" Autour de la petite pièce aux murs poreux, des voix s'éveillent une à une, et provoquent un terrible cauchemar...

 

Le spectateur, auprès de cet enfant invisible, pénètre dans son imagination. Imagination qui fait d’une simple conversation une expérience troublante, fantastique, envahissante.

Atelier 340, Bruxelles, 2011.

Librairie Pok, Bruxelles, 2018.

Talking room #2- En tête (In mind)

La Semaine du Son, Bruxelles, Janvier 2019

Le personnage principal de cette histoire est une femme bulgare qui a été baignée très jeune dans un milieu russophone, pour finalement devenir parfaitement bilingue en français à l’adolescence. J’y explore à nouveau les possibilités d’un espace sonore et le thème de l’acquisition d’une seconde langue durant la jeunesse.

A partir des flashs, des sensations, des évènements à la chronologie impré- cise qui m’ont été rapportés, je tente de reconstruire un récit dans lequel se meêlent la réalité et mon interprétation des faits.

Après une initiation fluide à la langue russe, omniprésente et proche de la sienne, dans laquelle elle dit «nager», ma protagoniste sera confrontée à la concrétude d’un apprentissage laborieux du français, comparé à un rouleau-compresseur.

Ici l’espace-temps est entièrement fait d’anachronisme, le son aussi bien que le décor, sont un condensé de plusieurs années et lieux de vies. La lumière quand à elle est un habillage qui nous revoie à une temporalité plus immédiate, celle de la luminosité changeante du dehors qui traverse les rideaux.